Le myélome est un cancer de la moelle osseuse, l’usine de production des globules blancs, des globules rouges et des plaquettes.
Il survient le plus souvent après 50 ans.
Le myélome a bénéficié d’une totale révolution thérapeutique au cours des 10 dernières années.
Aujourd’hui, le myélome est une maladie chronique pour laquelle les rechutes sont prises en charge par des médicaments innovants, toujours plus efficaces.
Pour diagnostiquer un myélome multiple, il est essentiel de consulter un hématologue. Celui-ci prescrira plusieurs examens :
Ces examens permettent de confirmer ou d’exclure le diagnostic de myélome multiple.
Le myélome multiple provoque fréquemment des douleurs intenses, notamment au niveau de la colonne vertébrale et du bassin. Ces douleurs peuvent réveiller pendant la nuit. D’autres localisations fréquentes incluent les côtes et le crâne, bien que toutes les zones osseuses puissent être touchées.
En revanche, les myélomes qui n’ont pas encore atteint l’os ne provoquent généralement aucune douleur.
Le myélome multiple est toujours un cancer, il est donc malin. Cependant, il peut être asymptomatique, ce qui signifie qu’il ne nécessite aucun traitement et peut être simplement surveillé.
Pour déterminer si le myélome est présent et s’il nécessite un traitement, des examens prescrits par l’hématologue sont essentiels : myélogramme, prise de sang, analyse d’urines, et PET scanner.
Oui, il existe aujourd’hui des traitements très efficaces pour soigner le myélome multiple dans l’immense majorité des cas. Cependant, le myélome ne se guérit pas encore complètement, ce qui signifie qu’un traitement à long terme est souvent nécessaire. Les patients doivent généralement prendre des médicaments à vie pour contrôler la maladie et prévenir les rechutes.
Oui, le myélome multiple est un cancer des cellules productrices d’anticorps, appelées plasmocytes. Ces cellules se trouvent à l’intérieur de la moelle osseuse, c’est-à-dire à l’intérieur des os. Le myélome affecte leur fonctionnement normal, entraînant des complications variées.
Le myélome multiple est un cancer de la moelle osseuse, qui se trouve à l’intérieur des os. Dans certains cas, le myélome peut également se développer à l’extérieur du squelette et former une tumeur (ou « boule »), souvent localisée au contact de l’os.
Le myélome multiple affecte principalement la moelle osseuse, responsable de la production des globules sanguins et des plaquettes. Dans certains cas, il peut également toucher le squelette, les reins, le système nerveux, et plus rarement le cœur.
Il n’existe malheureusement aucune solution pour prévenir l’apparition d’un myélome multiple. Ce cancer touche principalement les personnes de plus de 50 ans. Une consultation régulière avec votre médecin et une attention particulière aux signes inhabituels peuvent permettre un diagnostic précoce.
Pour diagnostiquer un myélome multiple, plusieurs signes peuvent être retrouvés, bien qu’ils ne soient pas toujours présents simultanément :
Une ponction de moelle osseuse (myélogramme) est réalisée, généralement le jour de la consultation, pour identifier les cellules cancéreuses. Une prise de sang est également effectuée, permettant de détecter, le jour même ou le lendemain, d’éventuels signes de gravité nécessitant une hospitalisation.
Des examens plus approfondis sont réalisés pour évaluer le pronostic de la maladie et ajuster le traitement. Les résultats de ces analyses sont généralement disponibles environ un mois après la première consultation.
Un bilan osseux, comprenant le plus souvent un PET scanner et/ou une IRM, est prescrit en urgence pour détecter la présence de trous dans les os ou de fractures.
Le myélome multiple ne nécessite pas toujours un traitement immédiat. C’est le cas lorsqu’il est asymptomatique, c’est-à-dire présent mais sans impact sur le fonctionnement du corps du patient.
Dans la grande majorité des cas, un traitement est nécessaire. Il est décidé de manière collégiale, en tenant compte des spécificités de chaque patient. Votre hématologue vous expliquera la proposition de traitement, qui suit les recommandations nationales en vigueur.
Juste après votre consultation, une infirmière de coordination prendra le temps de vous expliquer en détail comment vous serez suivi. Elle vous fournira également des conseils pratiques pour adapter votre quotidien à cette maladie et mieux gérer les impacts éventuels sur votre qualité de vie.
Ce suivi personnalisé est essentiel pour vous accompagner tout au long de votre traitement et vous aider à mieux comprendre votre pathologie.
Les traitements du myélome multiple sont adaptés en fonction de votre âge et de votre état de santé global. Avant 65 ans, le traitement est généralement plus intensif et de plus courte durée. Après 65 ans, il est moins intensif mais s’étend sur une plus longue période.
L’âge de 65 ans est un pivot pour orienter le choix des traitements, mais d’autres critères, comme votre état de santé général, sont é
Dans le cadre de votre traitement, vous serez suivi en hôpital de jour, avec une visite prévue une fois par semaine. Ce suivi permet de surveiller l’évolution de votre état, d’administrer les traitements nécessaires et de répondre à vos questions pour une prise en charge optimale.
Lors de votre passage en hôpital de jour, deux injections sont réalisées dans la graisse du ventre. Ces injections ne prennent que quelques minutes. Après la première injection, une surveillance d’une heure est nécessaire avant de rentrer chez vous.
Un traitement par cortisone à fortes doses vous est également prescrit, sous forme de comprimés ou d’ampoules à boire. Ce traitement peut temporairement perturber votre sommeil.
Vous pouvez rentrer chez vous en taxi pris en charge par l’assurance maladie et reprendre ensuite le cours normal de votre vie.
Vous prenez un comprimé tous les jours pendant 3 semaines. Ce traitement agit en synergie avec les autres pour cibler et détruire les cellules tumorales.
En complément, d’autres médicaments vous sont prescrits :
Ces mesures assurent une prise en charge complète et sécurisée tout au long de votre traitement.
Dans la phase initiale, le myélome multiple est traité avec des médicaments différents de la chimiothérapie conventionnelle. Ces traitements combinent :
Ces médicaments se distinguent de la chimiothérapie classique, car ils ne provoquent pas de perte de cheveux ni de vomissements. Cependant, ils peuvent entraîner des effets secondaires, comme :</
Les soins pour le traitement du myélome multiple sont organisés entre votre domicile et l’hôpital de jour. Cette approche permet de combiner des soins réalisés chez vous, comme certaines injections, avec des rendez-vous réguliers à l’hôpital pour les traitements nécessitant un suivi médical direct.
À la maison, des injections sont réalisées pour stimuler la moelle osseuse et permettre aux cellules de sortir dans le sang. Une fois ce processus enclenché, vous vous rendez en hôpital de jour pour un prélèvement spécifique.
Grâce à une machine fonctionnant de manière similaire à une dialyse, les cellules souches présentes dans le sang sont récupérées. Ce prélèvement permet de collecter un stock important de cellules souches, qui sera ensuite congelé pour un usage ultérieur dans le cadre de votre traitement.
Cette procédure vise à détruire les cellules tumorales résiduelles, mais elle entraîne également la destruction de la moelle osseuse précédemment présente. Pour reconstruire la moelle osseuse, une injection des cellules souches congelées est réalisée, permettant la fabrication d’une nouvelle moelle osseuse saine.
Une chimiothérapie de forte intensité est utilisée pour détruire les cellules tumorales résiduelles et favoriser une rémission prolongée. Cette chimiothérapie entraîne cependant une perte de cheveux et la destruction de la moelle osseuse.
Pour reconstruire la moelle osseuse, une perfusion des cellules souches prélevées auparavant est réalisée. Il faut un délai de 3 à 4 semaines pour que la nouvelle moelle osseuse commence à produire des globules et des plaquettes.
Pendant cette période, vous séjournez en environnement protégé pour éviter les infections, avec une surveillance constante à l’hôpital. Des transfusions en globules rouges et en plaquettes sont souvent nécessaires.
Les aphtes dans la bouche peuvent rendre l’alimentation difficile, nécessitant parfois une nutrition liquide par voie intraveineuse. Des antibiotiques sont fréquemment prescrits pour lutter contre les infections, car les globules blancs sont bas durant cette période.
Dès que votre prise de sang montre une remontée des globules et des plaquettes, vous pouvez rentrer chez vous et poursuivre votre récupération à domicile.
L’autogreffe est une procédure courante et bien maîtrisée, réalisée depuis des années par les équipes d’hématologie. Elle est considérée comme peu dangereuse et ne présente aucun risque de rejet, car il s’agit de votre propre moelle osseuse qui est réinjectée, et non celle d’un donneur.
Après une autogreffe, une fatigue persistante peut durer environ un mois après la sortie de l’hôpital. Vous reprenez progressivement une vie normale au fur et à mesure de votre récupération.
Par ailleurs, vos cheveux repoussent complètement, permettant de retrouver votre apparence d’avant le traitement.
La phase de consolidation reprend les injections hebdomadaires d’immunothérapie et les comprimés administrés lors des quatre premiers mois de traitement. Cette consolidation dure deux mois, soit deux cycles de 28 jours, pour renforcer les effets du traitement initial et stabiliser la maladie.
Après le traitement initial, les comprimés utilisés sont administrés à faible dose pendant une durée de trois ans. Ce traitement d’entretien permet de stabiliser la maladie tout en ayant un impact minimal sur votre quotidien.
Vous retrouvez une vie normale, et cette phase de traitement est considérée comme une faible contrainte grâce à sa simplicité et sa tolérance.
Après le traitement, vous effectuez de temps en temps une prise de sang et une analyse d’urines. Les résultats sont partagés avec votre hématologue lors d’une consultation ou d’une vidéo-consultation, selon vos préférences.
À part quelques rappels vaccinaux supplémentaires par rapport à la population générale, vous retrouvez une vie normale. Ces ajustements permettent de renforcer votre protection immunitaire tout en maintenant votre qualité de vie.
Après un traitement lourd, le myélome multiple peut être mis en rémission pendant plusieurs années. Cependant, cette maladie finit toujours par rechuter après un temps plus ou moins long.
Grâce à un suivi régulier avec votre hématologue, la rechute est généralement détectée avant l’apparition des symptômes. Cela permet d’agir rapidement et de reprendre un traitement adapté.
Lors d’une rechute, le traitement repose sur des médicaments différents de ceux utilisés initialement. Contrairement à la première phase de traitement, une nouvelle autogreffe n’est pas nécessaire.
De nombreux médicaments innovants sont désormais disponibles pour traiter efficacement les rechutes et améliorer la qualité de vie des patients.
Dans le cadre de votre traitement, vous êtes suivi en hôpital de jour avec une visite prévue chaque semaine. Ces consultations permettent de surveiller votre état de santé, d’administrer les traitements nécessaires, et de répondre à vos questions pour une prise en charge optimale.
Une injection d’immunothérapie est réalisée dans la graisse du ventre, généralement en hôpital de jour. La procédure est rapide et ne dure que quelques minutes. Après la première injection, une surveillance d’une heure est effectuée pour s’assurer de l’absence de réactions indésirables.
Un traitement par cortisone à fortes doses est également prescrit, sous forme de comprimés ou d’ampoules à boire. Ce traitement peut temporairement perturber votre sommeil, mais il est essentiel pour optimiser l’efficacité de l’immunothérapie.
Après votre séjour en hôpital de jour, vous pouvez rentrer chez vous en taxi pris en charge par l’Assurance Maladie. Vous pouvez ensuite reprendre le cours normal de votre vie.
Vous prenez un comprimé chaque jour pendant 3 semaines. Ce traitement agit en synergie avec les autres médicaments pour détruire efficacement les cellules tumorales.
En complément, d’autres médicaments sont prescrits :
Ces traitements assurent une prise en charge complète et renforcent votre sécurité tout au long de votre parcours thérapeutique.
Le traitement vise à une destruction rapide des cellules tumorales, permettant un retour progressif à la santé. Cependant, il nécessite des injections régulières d’immunothérapie en hôpital de jour.
La cortisone est également prescrite pendant cette période. Bien qu’elle puisse perturber le sommeil et l’humeur, elle sera arrêtée après les deux mois de traitement intensif.
Vous êtes reçus chaque mois par votre hématologue pour évaluer l’évolution de votre état et vérifier que le traitement est efficace. Des prises de sang régulières permettent de mesurer l’efficacité du traitement et de s’assurer qu’il n’y a pas d’effets indésirables majeurs.
À ce stade du traitement, l’immunothérapie est administrée tous les 15 jours en hôpital de jour. Ce rythme permet de continuer à traiter efficacement la maladie tout en allégeant la fréquence des visites médicales.
Une injection d’immunothérapie est réalisée dans la graisse du ventre, en hôpital de jour, pour une procédure rapide ne durant que quelques minutes. À ce stade, le traitement par cortisone à fortes doses est arrêté.
Après l’injection, vous pouvez rentrer chez vous en taxi pris en charge par l’Assurance Maladie et reprendre le cours normal de votre vie.
Vous prenez un comprimé chaque jour pendant 3 semaines, agissant en synergie avec les autres traitements pour détruire les cellules tumorales. En complément, des médicaments sont prescrits :
Le principal effet indésirable de ce traitement est une baisse des globules blancs. Si cela survient, il est courant de modifier la dose du médicament pour minimiser cet effet tout en poursuivant le traitement.
Il est fréquent de prescrire des médicaments contre l’ostéoporose pour accélérer la cicatrisation de l’os, souvent fragilisé par le myélome multiple. Ces traitements aident à renforcer la structure osseuse et à prévenir de nouvelles complications.
Dans les cas où la colonne vertébrale est sévèrement endommagée par la maladie, il est possible d’améliorer sa solidité grâce à une injection de ciment biologique. Cette technique, appelée vertébroplastie, permet de stabiliser les fractures et de soulager la douleur.
À ce stade du traitement, vous ne vous rendez plus qu’une fois par mois en hôpital de jour. Cette fréquence réduite permet de maintenir un suivi médical tout en allégeant les contraintes liées aux déplacements.
Une injection d’immunothérapie est réalisée dans la graisse du ventre lors de votre passage en hôpital de jour. La procédure est rapide et ne dure que quelques minutes. À ce stade, vous ne restez plus que quelques instants avec nous avant de rentrer chez vous.
Le comprimé de thérapie ciblée continue à être administré à domicile selon un schéma de 3 semaines sur 4. Ce traitement permet de cibler efficacement les cellules tumorales tout en étant simple à suivre à domicile.
Avec le temps, il est fréquent que la dose du comprimé soit réduite, voire que le traitement soit arrêté, si une baisse trop marquée des globules blancs est observée. Cette adaptation vise à assurer un équilibre entre l’efficacité du traitement et la tolérance pour le patient.
Après une période de 6 mois, le traitement consiste en une injection d’immunothérapie par mois et des comprimés quotidiens. Ce schéma thérapeutique est peu contraignant et permet de retrouver une vie quasi normale.
Bien que le traitement permette de maintenir la maladie sous contrôle pendant plusieurs années, une rechute est inéluctable. À ce moment, un changement des médicaments sera nécessaire pour continuer à traiter efficacement la maladie.
Vous êtes suivi régulièrement par votre médecin, soit en consultation physique, soit en vidéo-consultation. Ce suivi permet de surveiller l’évolution de la maladie et de détecter précocement une éventuelle rechute pour adapter la prise en charge.