Le lymphome B diffus à grandes cellules, qu'est-ce que c'est ?

Le lymphome B diffus à grandes cellules est une maladie agressive qui évolue rapidement, rendant souvent les patients malades. La présentation est variable, mais on observe fréquemment un ganglion indolore qui grossit rapidement, associé à une perte de poids importante, une fatigue marquée et parfois des sueurs nocturnes. D’autres symptômes peuvent survenir en fonction de la localisation des ganglions, notamment des compressions d’organes dans la poitrine ou l’abdomen, entraînant des douleurs, des troubles digestifs ou respiratoires. En cas d’atteinte du squelette, des douleurs osseuses peuvent également être présentes. Ces manifestations cliniques conduisent généralement à un bilan d’urgence incluant un scanner, suivi d’une consultation chez un hématologue.

Est-ce que le lymphome B diffus à grande cellules est grave ?

Oui, le lymphome B diffus à grandes cellules est une maladie grave qui met en jeu le pronostic vital en l’absence de traitement.

Heureusement, des traitements efficaces existent, offrant de bonnes chances de contrôler la maladie et d’améliorer la qualité de vie des patients.

Quels sont les organes touchés par le lymphome B diffus à grandes cellules ?

Le lymphome B diffus à grandes cellules touche principalement les ganglions lymphatiques, qui sont les cibles principales de la maladie. Cependant, ce lymphome peut également affecter tous les organes du corps, en fonction de son extension et de sa progression.

Est- ce que le lymphome B diffus à grandes cellules est curable ?

Oui, le lymphome B diffus à grandes cellules est curable. L’objectif du traitement est la guérison, qui est obtenue dans 8 cas sur 10 grâce à l’immuno-chimiothérapie de référence actuellement prescrite.

Pour les patients en rechute ou réfractaires au traitement standard, d’autres options thérapeutiques existent, offrant des perspectives de contrôle de la maladie.

Est-ce qu'on peut traiter le lymphome B diffus à grandes cellules sans chimiothérapie ?

Non, la chimiothérapie reste le traitement de première intention pour le lymphome B diffus à grandes cellules. Ce traitement est à la fois efficace et bien toléré.

À ce jour, il n’est pas possible de se passer de chimiothérapie pour traiter cette maladie.

Quelle est la probabilité de rechute d'un lymphome B diffus à grandes cellules ?

Environ 30 % des patients atteints de lymphome B diffus à grandes cellules vont rechuter dans les deux ans suivant leur diagnostic.

Des traitements efficaces sont disponibles pour ces patients, offrant de bonnes perspectives de contrôle et d’amélioration de la maladie.

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Les patients sont adressés en consultation d'hématologie habituellement en urgence


Quels sont les symptômes du lymphome B diffus à grandes cellules ?

Le lymphome B diffus à grandes cellules est une maladie agressive qui évolue rapidement, rendant souvent les patients malades. Les manifestations cliniques sont variables, mais incluent fréquemment :

  • Un ganglion indolore qui grossit rapidement.
  • Une perte de poids importante.
  • Une fatigue marquée.
  • Des sueurs nocturnes.
  • Dans certains cas, des démangeaisons importantes, parfois difficiles à soulager.

En fonction de la localisation des ganglions, d’autres symptômes peuvent survenir :

  • Compressions d’organes dans la poitrine ou l’abdomen, entraînant des douleurs, des troubles digestifs ou respiratoires.
  • En cas d’atteinte du squelette, des douleurs osseuses peuvent également être présentes.

Ces symptômes conduisent généralement à un bilan d’urgence, incluant un scanner, suivi d’une consultation chez un hématologue pour établir le diagnostic et initier le traitement rapidement.

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L'hématologue vous reçoit en urgence


Consultation en urgence avec votre hématologue

Lors de votre consultation en urgence, l’hématologue vous examine pour évaluer votre état de santé et déterminer si une hospitalisation est nécessaire. Les raisons d’hospitalisation incluent :

  • Une maladie comprimant un organe vital.
  • Une atteinte du squelette risquant d’endommager la moelle épinière.
  • Une prise de sang révélant une activation importante de la maladie.
  • Une fatigue extrême rendant le maintien à domicile difficile.

Dans la majorité des cas, une hospitalisation n’est pas nécessaire. Le médecin prescrit alors :

  • Un PET scanner, réalisé en ambulatoire, pour évaluer le niveau d’extension de la maladie dans tout le corps.
  • Une prise de sang le jour de la consultation, pour vérifier l’absence de complications nécessitant une hospitalisation.
  • Une biopsie d’un ganglion pathologique, généralement réalisée par un radiologue sous contrôle d’échographie ou de scanner, sans opération.

Une prise en charge rapide chez Haimatos

Chez Haimatos, nous programmons l’ensemble de ces examens en urgence afin d’obtenir un diagnostic précis et rapide, pour vous permettre de commencer le traitement dans les meilleurs délais.

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Vous êtes reçus à nouveau par le médecin hématologue pour vous donner les résultats des examens


Consultation avec votre hématologue : les résultats et la suite

Lors de cette consultation, votre hématologue vous remet les résultats de vos examens. Ces derniers permettent de :

  • Définir le stade de la maladie.
  • Proposer un traitement adapté en fonction de l’étendue de la maladie.

Examens nécessaires avant le début du traitement

Avant de commencer l’immunochimiothérapie, plusieurs examens et procédures sont indispensables :

  • Une échographie cardiaque, systématique avant une immunochimiothérapie, pour évaluer la fonction cardiaque.
  • La pose d’un cathéter, un petit boîtier placé sous la peau permettant d’administrer les traitements en toute sécurité.
  • Une ponction lombaire, réalisée pour rechercher un éventuel envahissement de la maladie au niveau du système nerveux central. Cet examen est essentiel si la localisation ou les caractéristiques de la maladie présentent un risque élevé d’atteinte neurologique.

Début du traitement en ambulatoire ou avec hospitalisation encadrée

Dans la majorité des cas, votre hématologue vous proposera de débuter le traitement directement en hôpital de jour, sans avoir besoin de passer une nuit à

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L'hématologue présente votre dossier en réunion de consultation pluridisciplinaire


Présentation de votre dossier en réunion pluridisciplinaire

Votre dossier est présenté lors d’une réunion de consultation pluridisciplinaire, où l’ensemble des hématologues du service est présent. Pendant cette réunion :

  • Le PET scanner est relu pour confirmer les résultats.
  • Le médecin ayant lu votre biopsie intervient en cas de besoin pour préciser le diagnostic.
  • Le type de traitement est décidé de manière collégiale, pour garantir une prise en charge optimale.

Compte-rendu et organisation du traitement

Un compte-rendu écrit normalisé est réalisé. Ce document vous est remis ainsi qu’à votre médecin traitant. Le traitement est ensuite programmé par les assistantes d’Haimatos, le plus souvent en hôpital de jour.

Un suivi personnalisé tout au long du traitement

Une infirmière de pratique avancée prendra contact avec vous pour organiser le suivi pendant toute la durée de votre traitement. Dans la majorité des cas, ce suivi est réalisé uniquement en filière ambulatoire, sans hospitalisation prolongée.

Le traitement du lymphome B diffus à grandes cellules

Le traitement du lymphome B diffus à grandes cellules

Le traitement du lymphome B diffus à grandes cellules est réalisé en hôpital de jour dans la majorité des cas. Ce traitement est généralement bien toléré, même s’il entraîne une perte complète des cheveux. Les nausées sont rares grâce aux traitements préventifs associés.

Un traitement associant immunothérapie et chimiothérapie

Le protocole combine :

  • Immunothérapie : Un anticorps fabriqué en laboratoire, qui se fixe sur les cellules cancéreuses pour les détruire.
  • Chimiothérapie : Un mélange de quatre produits administrés après l’immunothérapie. Ces deux traitements sont complémentaires et synergiques.

Une efficacité rapide

Le premier cycle est souvent rapidement efficace, quelques jours après son administration. Il permet de faire dégonfler les ganglions malades et de réduire les symptômes tels que la fatigue, les sueurs nocturnes, ou les démangeaisons.

Un protocole de 6 cycles sur 4 mois et demi

Le traitement est administré toutes les trois semaines, pour un total de 6 cycles, soit une durée de 4 mois et demi. Chaque séance nécessite une demi-journée en hôpital de jour. Le reste du traitement est géré à domicile, offrant une prise en charge adaptée et flexible.

Le traitement par RCHOP est la règle dans cette maladie
Cycle 1 Cycles 2 à 4 PET scanner après le 4eme cycle Cycles 5 et 6 PET scanner de cloture et fin de traitement
Les 3 premières semaines de traitement
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Jour de traitement en hôpital de jour

Déroulement du traitement en hôpital de jour

Le traitement du lymphome B diffus à grandes cellules se déroule en hôpital de jour. Il associe :

  • Immunothérapie : Un anticorps ciblant les cellules cancéreuses.
  • Chimiothérapie : Un mélange de quatre produits administrés après l’immunothérapie.

Prise en charge des effets secondaires

Avant le début du traitement, un médicament contre la nausée est administré, permettant d’éviter les vomissements et d’améliorer votre confort.

Le premier passage : une surveillance prolongée

Lors du premier passage en hôpital de jour, une surveillance prolongée est prévue pour prévenir toute complication ou allergie liée à l’immunothérapie. Cette séance peut durer plusieurs heures.

Retour à domicile ou convalescence

À la fin de votre traitement, vous pouvez rentrer chez vous, avec un taxi remboursé par l’Assurance Maladie. Si votre état de santé le nécessite, une période de convalescence peut être organisée en concertation avec votre hématologue.

Des traitements doivent être pris à domicile

Traitements à prendre à domicile après chaque séance

Après chaque passage en hôpital de jour, plusieurs médicaments à domicile sont prescrits pour prévenir les infections et limiter les effets secondaires :

  • Valaciclovir : Ce médicament réduit le risque d’infections par le virus de l’herpès et du zona, qui peuvent survenir en raison de la maladie et du traitement.
  • Cotrimoxazole : Il prévient les infections pulmonaires, dont le risque est augmenté par le traitement.
  • Cortisone : Un traitement par comprimés doit être poursuivi pendant 4 jours après chaque séance.
  • Injection pour prévenir la baisse des globules blancs : Une semaine après le passage en hôpital de jour, une injection réalisée à domicile est proposée pour limiter le risque de baisse des globules blancs liée à la chimiothérapie.

Surveillance et gestion des complications

Il est essentiel de vérifier votre température régulièrement avec un thermomètre. En cas de fièvre, un protocole d’antibiotiques est prévu et doit être suivi selon les consignes données par votre équipe médicale.

Nous continuons à vous suivre alors que vous êtes chez vous

Un suivi régulier et personnalisé

Une infirmière vous contacte régulièrement pour s’assurer que tout se passe bien. En cas de problème, elle peut vous proposer des médicaments adaptés ou vous orienter si nécessaire.

Contact facile avec l’équipe médicale

Vous avez la possibilité de nous contacter facilement, que ce soit par voie électronique ou par téléphone. Cette communication rapide garantit une prise en charge réactive en cas de besoin.

Consultation avant chaque séance

Avant chaque nouvelle séance en hôpital de jour, vous êtes reçu par votre hématologue ou une infirmière de pratique avancée. Cette consultation permet de :

  • Vérifier que votre état de santé est satisfaisant.
  • S’assurer que la maladie répond correctement au traitement.

Ce suivi rigoureux permet d’adapter le traitement si nécessaire et d’assurer une prise en charge optimale tout au long de votre parcours de soins.

Effets secondaires et évolution pendant le traitement

Effets secondaires et évolution pendant le traitement

Les cheveux tombent généralement environ une semaine après le début du traitement. Cependant, les nausées sont très peu présentes grâce aux médicaments préventifs prescrits.

Fatigue et récupération

Une légère fatigue peut survenir juste après l’administration de la chimiothérapie, mais l’état de santé revient à la normale environ 11 jours après le début du traitement.

Injection pour soutenir les globules blancs

L’injection administrée une semaine après le début du traitement pour faire remonter les globules blancs peut entraîner des douleurs osseuses. Ces douleurs sont bien soulagées par le paracétamol.

Risque de fièvre

Le risque de fièvre lié à la baisse des globules blancs disparaît généralement environ 12 jours après le début du traitement, assurant une meilleure tolérance pour la suite du protocole.

Cycle 1 Cycles 2 à 4 PET scanner après le 4eme cycle Cycles 5 et 6 PET scanner de cloture et fin de traitement
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Le même traitement est administré à chaque passage en hôpital de jour

Un traitement régulier toutes les trois semaines

Toutes les trois semaines, le même traitement est administré en hôpital de jour. Avant chaque séance, votre hématologue ou une infirmière de pratique avancée aura :

  • Vérifié que votre état de santé permet de poursuivre le traitement sans adaptation majeure.
  • Évalué les éventuels effets secondaires survenus pendant votre convalescence à domicile.
  • Ajusté, si nécessaire, les doses pour garantir la sécurité et l’efficacité du protocole.

Ce suivi rigoureux permet d’assurer une prise en charge optimale tout au long de votre traitement.

Les mêmes médicaments sont poursuivis à la maison

Traitements et suivi à domicile entre chaque cycle

Les mêmes médicaments sont administrés à domicile que lors du premier cycle, incluant :

  • Des comprimés à prendre à intervalles réguliers pour prévenir les infections et limiter les effets secondaires.
  • Une injection réalisée à domicile pour faire remonter les globules blancs et prévenir les complications liées à leur baisse.

Surveillance rigoureuse à domicile

La surveillance de la température reste primordiale. En cas de fièvre, un protocole d’antibiotiques doit être suivi selon les consignes de votre équipe médicale.

Suivi biologique régulier

Une prise de sang est réalisée toutes les semaines ou tous les 15 jours. Ces analyses permettent de vérifier que tout se déroule normalement et de détecter d’éventuelles anomalies nécessitant une adaptation du traitement.

L'accompagnement à domicile se poursuit

Un contact permanent avec votre équipe médicale

Nous restons en contact avec vous par téléphone ou par voie électronique pour répondre à vos questions et assurer un suivi régulier.

Consultation en cas de besoin

En cas de problème ou d’inquiétude, vous pouvez prendre rendez-vous pour une consultation avec votre hématologue afin de garantir une prise en charge rapide et adaptée.

Cycle 1 Cycles 2 à 4 PET scanner après le 4eme cycle Cycles 5 et 6 PET scanner de cloture et fin de traitement

Un PET scanner est réalisé après 4 cycles d'immunothérapie

Le rôle clé du PET scanner après 4 cycles de traitement

Le PET scanner réalisé après 4 cycles d’immunochimiothérapie est crucial. Il permet de vérifier si la maladie a été mise en rémission complète. Ce scanner est comparé à celui effectué avant le début du traitement, avec pour objectif de ne plus observer aucun signe d’activité de la maladie.

Poursuite du traitement malgré la rémission

Même en cas de rémission complète, le traitement ne doit pas être arrêté. Une interruption prématurée augmenterait considérablement le risque de rechute.

Adaptation du traitement en cas de réponse insuffisante

Dans les rares cas où la réponse au traitement n’est pas suffisante, l’hématologue discutera avec vous d’une alternative thérapeutique. Si la maladie ne répond pas correctement à l’immunochimiothérapie après 4 cycles, il est essentiel de changer de stratégie pour optimiser les chances de succès.

Cycle 1 Cycles 2 à 4 PET scanner après le 4eme cycle Cycles 5 et 6 PET scanner de cloture et fin de traitement

Les cycles 5 et 6 sont identiques au 4 premiers

5e et 6e cycles : la continuité du traitement

Les 5e et 6e cycles d’immunochimiothérapie sont identiques aux quatre premiers. Ils marquent la fin du traitement et suivent les mêmes protocoles en hôpital de jour.

Traitements à domicile et suivi

Les mêmes médicaments doivent être administrés à domicile, incluant les comprimés préventifs et les injections pour soutenir les globules blancs. Le suivi régulier, assuré par les équipes d’Haimatos, reste inchangé, garantissant une prise en charge optimale jusqu’à la fin du traitement.

Cycle 1 Cycles 2 à 4 PET scanner après le 4eme cycle Cycles 5 et 6 PET scanner de cloture et fin de traitement

Clôture du traitement : PET scanner final

Clôture du traitement : PET scanner final

À l’issue du 6e et dernier cycle d’immunochimiothérapie, un PET scanner de clôture est réalisé. Cet examen confirme généralement une rémission complète et marque la fin du traitement.

Fin des surveillances régulières

Une fois le traitement terminé, il n’est plus nécessaire de réaliser des prises de sang de surveillance. Cependant, le Cotrimoxazole et le Valaciclovir sont poursuivis pendant environ trois mois, le temps que le système immunitaire reconstitue ses défenses naturelles.

Début du suivi après-cancer

Vous êtes ensuite reçu en consultation pour débuter le suivi après-cancer. Ce suivi vise à surveiller votre rétablissement complet, à prévenir les éventuelles complications et à vous accompagner dans votre retour à une vie normale.